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Marche des fiertés : l’Occident sur la pente du déclin moral et politique

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)

Par Ghorbanali Khodabandeh

Au mois de juin se déroulent, en France comme dans le reste du monde, ce qu’on appelle les marches de fiertés: il s’agit de manifestations festives, de rassemblements en plein air, dans les rues des petites et grandes villes, visant à soutenir les droits de la communauté LGBT+ qui n’échappe pas à des polémiques et critiques.

Les marches des fiertés sont organisées par des associations souvent en juin, en lien avec les émeutes de Stonewall, mobilisation fondatrice du mouvement LGBT+, qui a eu lieu dans la nuit du 27 au 28 juin 1969, à New York.

Pourtant, malgré l’ampleur de ces célébrations dans de nombreux pays, des États continuent d'interdire ou de restreindre sévèrement les marches des fiertés. Les interdictions des marches des fiertés sont souvent le reflet de politiques qui les qualifient de menaces aux « bonnes mœurs » ou aux valeurs familiales traditionnelles.

Europe : la Marche des fiertés tourne à l’épreuve de force

En France, la Marche des fiertés a eu lieu ce samedi 28 juin 2025 à Paris, réunissant des milliers de personnes au centre de la capitale. Des dizaines de milliers de personnes ont également défilé samedi à Budapest, pour braver l'interdiction par la police hongroise de la marche des fiertés, considérée comme une régression inédite des droits LGBT+ dans l'Union européenne (UE).

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, avait demandé aux autorités hongroises d'autoriser la tenue de l’évènement à Budapest. Elle a déclaré qu'il était important que l'événement se déroule sans crainte et sans sanctions pénales ou administratives à l'encontre des organisateurs ou des participants.

La Commissaire à l'égalité Hadja Lahbib a fait le déplacement vendredi à Budapest, estimant qu'il était de son devoir de soutenir les personnes LGBT+ après cette interdiction, qui rappelle celles de Moscou en 2006 et d'Istanbul en 2015.

Après le soutien affiché par 33 pays au rassemblement, le ministre de la Justice a prévenu les diplomates en poste à Budapest que s'ils participaient à cet événement interdit, ils devraient en assumer les conséquences.

Environ 70 députés des groupes libéral, vert et gauche du Parlement européen ont rejoint la commissaire belge à l'égalité à Budapest samedi après-midi, alors que des milliers de manifestants défilaient dans la capitale hongroise en brandissant des drapeaux arc-en-ciel et des drapeaux de l'Union européenne.

En mars, le Parlement hongrois a approuvé un projet de loi interdisant la marche des fiertés. Comme le stipule la législation, cet événement pourrait violer la loi hongroise sur la protection de l'enfance, adoptée plus tôt dans le pays, qui interdit toute représentation des relations entre personnes de même sexe pour les mineurs.

Selon le gouvernement, il ne faut pas exposer les mineurs à l'homosexualité et à la transidentité, et encore moins à des scènes de « débauche ».

Par ailleurs, la police turque a arrêté plus de 50 personnes dans la capitale Istanbul, le dimanche 29 juin, alors qu'elles tentaient de participer à une marche des fiertés interdite par les autorités.

Les autorités ont interdit l'événement, comme chaque année depuis 2015, dénonçant des appels à manifester émanant de « groupes marginaux ».

« Ces appels, qui portent atteinte à la paix sociale, à la structure familiale et aux valeurs morales, sont interdits. Aucun rassemblement ni marche menaçant l'ordre public ne sera toléré », avait prévenu samedi sur X le gouverneur d'Istanbul Davut Gül.

États-Unis : presque un tiers de la génération Z se dit LGBTQ

Aux États-Unis, chaque génération américaine voit accroître le nombre de personnes se déclarant non-hétérosexuels.

Plus d’un Américain sur quatre, soit 28 % de la population âgée de 18 et 25 ans, également connue sous le nom de génération Z, s’est identifié comme LGBTQ dans un sondage publié récemment par le Public Religion Research Institute (PRRI).

Il s’agit du pourcentage le plus élevé jamais enregistré pour une génération par l’institut de sondage qui a mené ses recherches sur un échantillon de plus de 6 600 personnes.

La génération Z est marquée par une plus grande diversité sur le plan racial que tout autre groupe d’âge interrogé. Seuls 52 % des adultes et 50 % des adolescents se décrivent comme blancs, contre 62 % de l’ensemble de la population américaine. Ils sont également moins susceptibles de s’identifier politiquement comme républicains et plus susceptibles de s’identifier comme libéraux en termes d’opinions politiques.

Le sondage a même révélé que la génération Z comptait davantage de personnes LGBTQ que de républicains de la génération Z, qui ne représentent que 21 % du groupe, contre 27 % de la population totale.

L’arrêt «Obergefell v. Hodges», rendu en 2015, a légalisé le mariage homosexuel, qui était illégal aux États-Unis depuis 1996.  Depuis lors, les États sont tenus d’autoriser et de célébrer ces mariages, tandis que les couples homosexuels peuvent adopter des enfants. Seuls 35 États membres des Nations unies autorisent le mariage entre personnes du même sexe.

Effondrement de la famille : la société occidentale se fissure

La famille et ses valeurs constituent le fondement de la société. Dans toutes les traditions culturelles, quelle que soit la forme d'organisation sociale, la naissance et l'éducation des enfants étaient au cœur des normes, des valeurs et des relations entre les membres de la société.

La socialisation et l'éducation initiale de l'individu, ainsi que la formation de son identité nationale et religieuse, se déroulent au sein du cercle familial. Si ce cercle est rompu, les individus disparaissent, devenant des individus contrôlés, n'ayant plus à se soucier de l'avenir de leurs enfants. C'est la famille qui crée un lien entre trois, voire quatre générations, qui se succèdent et qui se protègent.

Depuis la seconde moitié du XXe siècle, des tendances visant à détruire la structure de la famille traditionnelle se sont propagées en Occident. Un travail délibéré a commencé à discréditer le christianisme et les autres religions traditionnelles qui renforcent les valeurs familiales. Au lieu des fondements idéologiques éprouvés qui garantissaient le bien-être non seulement de l'individu, mais aussi de la société tout entière, des idéologies hédonistes ont été proposées, plaçant le bien personnel au-dessus du bien commun.

En 1968, l’avocat américain Albert Blaustein a souligné que pour limiter la croissance démographique, il était nécessaire de réviser de nombreuses lois, notamment celles sur le mariage, le soutien familial, l’âge du consentement et l’homosexualité.

C'est à cette époque qu'éclatèrent les émeutes de Stonewall, au cours desquelles les homosexuels déclarèrent la psychiatrie ennemie numéro un et, créant l'organisation « Front de libération gay », lancèrent des émeutes, des incendies criminels et des actes de sabotage. Une offensive de trois ans s'engagea contre l'Association américaine de psychiatrie (APA), accompagnée d'actions choquantes et de harcèlement des professionnels, et aboutissant à la dépénalisation de l'homosexualité.

En 2011, le président Barack Obama a signé un décret visant à protéger les droits des « minorités sexuelles » et en a fait une priorité de la politique étrangère américaine. Dix ans plus tard, en 2021, le président Joe Biden a signé un décret visant à protéger et à promouvoir les droits de la communauté LGBT dans le monde entier. Suite à cela, le gouvernement fédéral allemand a adopté le concept d'inclusion des personnes LGBT dans sa politique étrangère.

Les mots ne suffiraient pas pour décrire le déclin moral de la société occidentale, mais les chiffres parlent d'eux-mêmes. Sous nos yeux, une nouvelle génération grandit, sujette au suicide et à la maladie. Des maladies sexuellement transmissibles ont connu une forte augmentation ces dernières années aux États-Unis et en Europe.

La famille iranienne, un modèle de sauvegarde des valeurs morales et traditionnelles

Le mode de vie irano-islamique désigne un ensemble de croyances, de valeurs et de comportements fondés sur les principes et les enseignements de la religion islamique et de la culture iranienne. Ce mode de vie privilégie l'équilibre et l'harmonie entre les différents aspects de la vie humaine, notamment spirituels, sociaux, économiques et culturels. L'éthique et le comportement islamiques, l'attention portée à la famille, la modération, le respect des traditions et de la culture iraniennes, la justice et la spiritualité en sont des éléments importants.

La famille joue un rôle central dans le mode de vie irano-islamique, et l'accent est mis sur l'éducation des générations futures et le maintien de la solidarité sociale. Tout en respectant les principes islamiques, les traditions et coutumes iraniennes sont également prises en compte et valorisées. Ce mode de vie vise à créer un équilibre et une harmonie entre les besoins matériels et spirituels de l'être humain et à guider l’individu vers une vie saine et équilibrée.

La réalité est que l'Occident, fondé sur l'idée d’un libéralisme absolu, a détruit les principes de la famille et lui a réservé un avenir sombre et terrifiant. Le fondement de la famille, qui consiste à créer la sécurité mentale et de répondre aux besoins émotionnels et spirituels de l'homme, n'a plus aucun sens ni concept en Occident.

Selon l'Occident, le but de la fondation d'une famille ne peut être autre que la réalisation d'objectifs matériels et sexuels. Le rôle principal de la famille, qui est d'élever les enfants, a été complètement oublié, remplacé par la débauche et la luxure. Toutes ces dérives sont le résultat de la liberté illimitée de l'Occident, qui a éloigné les femmes et les filles de leur nature originelle et les a transformées en instruments de commerce.

Les conséquences de ce type de liberté dans les sociétés occidentales sont indescriptibles. L'effondrement du système familial, l’instrumentalisation des femmes, la propagation des maladies infectieuses, l'augmentation des avortements, la multiplication des enfants illégitimes, l'insécurité et la promiscuité sexuelle ne sont qu'un aperçu de la situation de la famille en Occident : la famille occidentale s'achemine ainsi vers une dissolution complète.

Contrairement à la culture occidentale, la vision islamique de la famille est très profonde et globale, elle prend en compte toutes ses dimensions, du début à la fin, à toutes les étapes, et propose des instructions spécifiques à chaque cas.

Dans ces circonstances, le modèle irano-islamique prône la sauvegarde de la famille comme la valeur la plus commune aux religions, aux civilisations et aux cultures. Cette valeur commune transcende les frontières de l'islam, du christianisme, de l'hindouisme ou d'autres courants de pensée, et répond concrètement aux problèmes de l'homme contemporain.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV